Extrait (page37) de " La soi-disant utopie du Centre Beaubourg" de Gustave Affeulpin (pseudo d'Albert Meister (1927-1982)
...Je
songe
souvent aux centres culturels, Maisons des jeunes et
autres
institutions d’intégration bienveillante, dont les
animateurs,
ouvre-boîtes nécessaires des sensibilités mises en
conserve par
l’'Éducation, sont aussi des sortes de bonnes à tout
faire
préparant les salles, rangeant les outils, faisant
les commandes de
fournitures, débranchant les instruments quand les
Animés sont
partis, tenant des contrôles des inventaires et,
souvent même,
vidant les cendriers. Ici bas, pas d’animateurs,
mais aussi quel
merdier : des bavures de café sur les disques, des
mégots
fumants sur une pile de papier photo, le projecteur
posé à terre au
milieu du passage, le four qui chauffe depuis deux
jours (il fait
beau et les filles qui s’en occupent sont parties à
la campagne,
chercher de l’argile dans l’Yonne, paraît-il) et je
ne parle pas
des chaises renversées ni de tous les objets qui
traînent ça et
là, sur le sol, partout. Vive les danseurs et les
yogis qui n’ont
besoin que de leurs corps et l’emportent avec eux !
Mais, surtout,
ne rien toucher, ne pas interférer, l’ordre et
l'auto-discipline
doivent venir de l’intérieur. Espérons
seulement
que
cela ne prendra pas trop de temps... :
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